Français: Blog sur la thèse de doctorat d'Eric Pasquati, dont le thème est l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par des agriculteurs ouest-africains.

English: Eric Pasquati's PhD concerning the appropriation of ICT by farmers in West Africa. Please, fell free to leave your comments in English.

Português: Tese de doutorado de Eric Pasquati sobre a apropriação das tecnologias da informação e da comunicação (TIC) pelos agricultores da
África do Oeste. Será um prazer discutir também em Português sobre o tema.

Español: Tesis de doctorado de Eric Pasquati sobre la
apropiación de las tecnologías de información y de la comunicación (TIC) por los agricultores del África de l'Oeste. Sientan la libertad de dejar también sus comentarios en español.

21 avr. 2008

Vizualise African connectivity to the Internet

Le groupe de dissémination de la science (Science Dissemination Unit - SDU) du Centre international de physique théorique de Trieste (Italie) vient de finir une vidéo qui montre la performance de l'accès des universités africaines à Internet. Le bas débit et principalement l'irrégularité des connexions est étonnante. Voici les commentaires d'Enrique Canessa, du SDU, et la vidéo correspondante (46"):

Dear Colleagues,

We just completed the (first-ever) "Internet Weather"-like video that shows network performance measured from Trieste, Italy to African Universities for the one year period April 2007 to March 2008. These measurements are made by the international PingER project and provide strong evidence of the extent of the Digital Divide.

We hope this information will be useful for your discussions and research aiming to increase awareness on the digital and knowledege divide world-wide. So, could you please inform your collegues, friends, policy makers, etc about this 46 secs. open video on the web.

Cordially yours,
E. Canessa
The SDU Team


Mobiles phones for Africa

Voici une brève intéressante sur le projet des Nations Unies d'offrir des téléphones portables gratuitement à des communautés pauvres en Afrique. Merci à Juliana de l'indication.

A United Nations programme that is combating poverty in rural Africa is putting mobile phones in the hands of nearly half a million people by hooking up 79 villages in 10 African countries to cellular networks.

The UN Millennium Villages programme, a collaboration between the Earth Institute at Columbia University in New York and the UN, aims to improve healthcare, education and local economies by providing access to mobile phones. An increase of 10 mobile phones per 100 people could increase GDP growth by 0.6 percent, according to a 2005 study.

The infrastructure, as well as solar chargers for phones, are provided free of charge by mobile firm Ericsson. Services are run and charged for by local operators. In most countries, Ericsson will install a "2G network" (second generation technology) that can handle voice calls as well as data downloads of around 200 kilobits per second (ps). The first village to receive the telecom services was Mayange, Rwanda in October 2007.

The Millennium Villages are located in hunger "hotspots" characterised by chronic hunger, a high prevalence of disease, limited medical care and a severe lack of infrastructure. By extending the mobile network to people who would not normally be a priority for mobile phone firms, this project has the potential to empower marginalised populations. The arrival of mobile phones can also stimulate entrepreneurship as people discover how the new technology can lead to new services and solutions.

Source: The Commonwealth of Learning (COL), at http://www.col.org/colweb/site/pid/5152

17 avr. 2008

Réunion avec CM

Avec: Claude Meyer, directeur de thèse
Quand : le 10 avril 2008, de 15h15 à 16h15
Où : à la Gare d'Austerlitz, Paris
Objet : discussion sur l’état de la recherche théorique, bibliographie, contacts en Afrique et chronogramme

Commentaires et suggestions :
  • Bonne vision de la notion de culture ; encore insuffisante par rapport à la notion de communication ;
  • Concentrer les efforts de lecture sur des expériences de terrain ;
  • Evaluer la possibilité de travail comparatif (principalement entre expériences dans des états d’évolutions différents d’utilisation des systèmes d’information) ;
  • Pas d’objection par rapport à la possibilité de terrain au Ghana, mais, dans le cas d’un travail comparatif, faire attention aux différences culturelles par rapport aux pays francophones ;
  • Dans tous les cas (travail comparatif ou pas) penser à l’adaptation des conclusions pour qu’elles soient applicables dans d’autres pays ;
  • Par rapport au chronogramme, il est souhaitable de commencer la rédaction du premier jet encore sur le terrain.

14 avr. 2008

L’être humain, une "machine à idées", selon Jean-François Dortier

Jean-François Dortier développe dans son livre L’Homme, cet étrange animal*, mais aussi dans son article Aux origines de la pensée**, la théorie de la machine à idées. Selon cette théorie l’aptitude à forger des idées serait à l’origine des caractéristiques proprement humaines et correspondrait au facteur causal unique pour le développement à la fois du langage, de l’art, de la technique et des cultures symboliques.

L’identification du propre de l’être humain a amené les chercheurs à faire des comparaisons systématiques avec les animaux. Plusieurs points distinctifs des humains ont été évoqués : la bipédie, de comportements particuliers comme la fabrication d’objets de toute sorte, le langage, la religion, etc. Dortier nous rappelle néanmoins que la supériorité de l’intelligence humaine par rapport à celle des autres animaux n’est pas absolue :

"Chaque espèce a développé des formes d’intelligence spécifiques (…) Peut-être même existe-t-il des formes de cognition qui nous seront toujours étrangères." (DORTIER, 2004 – p 353)

Il dit encore que la culture n’est pas une exclusivité des humains. Il a été prouvé à plusieurs reprises que les conduites animales ne sont pas que des réactions instinctives, et que plusieurs espèces sont capables de transmettre des savoirs à de nouvelles générations. Les cultures animales restent toutefois beaucoup plus simples que les humaines.

Le différentiel développé chez les humains serait l’aptitude cognitive de la métareprésentation, c’est-à-dire, l’utilisation des représentations comme objets de pensée, la création des mondes virtuels, ou encore, selon Dortier, l’invention proprement des idées. Cette spécificité de l’intelligence humaine a permis le développement d’autres aptitudes secondaires, comme, par exemple :

  • la faculté à évoquer mentalement des objets absents : créer des représentations mentales détachées du contexte immédiat ;
  • l’aptitude à l’anticipation : planifier des activités sur le long terme et agir "avec un modèle en tête" ; mais surtout
  • la capacité d’analyser nos états mentaux et d’agir pour les modifier en cohérence avec un plan, une intention, une finalité.

Dans la fabrication d’outils par exemple, cela signifie, selon Dortier :

"(…) se représenter à l’esprit un but à réaliser, avoir un schéma mental de l’objet à obtenir, puis organiser son action en buts et sous-buts en vue de parvenir à ce résultat."

Pour les êtres humains la métareprésentation aurait donné naissance au langage, mais aussi à la technique, à l’art, à la culture symbolique. Cette dernière est définie par Dortier comme "l’ensemble des lois, des règles morales, des institutions, des mythes et des idéaux collectifs qui organisent la vie collective des humains" (DORTIER, 2004 – p 355). Le langage n’est, pour lui, "qu’un outil – un outil collectif – qui sert à communiquer plus ou moins bien les pensées qui lui préexistent" (DORTIER, 2004 – p 357). En particulier, Dortier cite les recherches sur les images mentales, qui ont révélé l’existence d’une pensée visuelle indépendante du langage.

En appui de sa théorie de la machine à idées, l’auteur présente deux arguments supplémentaires : l’apparition simultanée dans l’histoire de l’évolution humaine de la technique, du langage, de l’art ; et l’existence d’un centre cérébral unique responsable par ces activités: le lobe frontal (particulièrement développé chez les humains).

Finalement, pour mettre en évidence l’importance de l’environnement culturel pour le développement de la pensée humaine, Dortier dit qu’il y a 30 mille ans le cerveau de Cro-Magnon possédait déjà, biologiquement parlant, les mêmes potentialités et les mêmes limites que le nôtre.

"Dès lors [il y a 30 mille ans], les conditions requises pour le développement de la pensée ne dépendront pas de l’évolution cérébrale, mais de la dynamique propre de l’évolution culturelle." (DORTIER, 2004 – p 362)

*DORTIER, J. F. (2004). L'homme, cet étrange animal. Sciences Humaines Editions.

**DORTIER, J. F. (2006). Aux origines de la pensée. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.

La métareprésentation et la communication inférentielle, selon Dan Sperber

En février 2000, Dan Sperber a donné une conférence dans le cadre de l’Université de Tous les Savoris, sous le titre de La communication du sens*. Il défend dans son exposé le modèle inférentiel de communication, selon lequel la base du processus de communication humaine est l’aptitude d’un interlocuteur à inférer le sens voulu à partir d’indices et d’un contexte. La capacité métareprésentationnelle – caractéristique spécifique des êtres humains – serait à la base de cette aptitude.

Dan Sperber commence son exposé par la présentation de la question, selon lui, la plus fondamentale de la communication humaine, à savoir :

"Comment je peux partager avec quelqu’un une pensée, un état mental, qui ne sort pas de ma tête ?"

Essayant de répondre à cette question, le modèle du code se base sur l’association entre sens et expressions et le partage d’un code commun entre l’émetteur et le récepteur. Ainsi, l’émetteur pourrait choisir des expressions du code qui correspondent au sens qu'il veut transmettre, ensuite verbaliser ces expressions, et le récepteur de son côté pourrait décoder les expressions pour retrouver les sens voulu.

Les langues humaines sont les codes les plus riches dont nous avons connaissance, mais force est de constater que les expressions du langage présentent des versions toujours ambigües et incomplètes du sens voulu par l’émetteur. Une grande partie de la communication humaine se fait de façon implicite, et donc non directement codé.

Une adaptation du modèle du code propose de garder le rôle fondamental du code en soi et de compléter le processus de compréhension par l’inférence. Dans ce cas il faudrait expliquer comment cette inférence a lieu…

Inversant le rapport entre le code et l’inférence, nous arrivons au modèle inférentiel de communication :

  1. l’émetteur produit un indice du sens voulu, cet indice peut ne pas exister en aucun code spécifique ;
  2. le récepteur infère le sens voulu à partir de l’indice et du contexte.

Ainsi, une expression linguistique serait un indice (particulièrement riche) mais elle ne consisterait pas en un encodage du sens voulu.

"On ne peut jamais encoder pleinement ce que l’on veut dire."

L’inférence du sens est possible chez les humains en raison d’une aptitude qui nous est propre (et qui, selon Sperber, serait la principale distinction de la pensée humaine par rapport aux autres animaux) : la capacité métareprésentationnelle. Il s’agit de la capacité de reconnaître dans l’autrui des états mentaux, des désirs, des croyances. Concevoir un sens voulu par l’émetteur est clairement une condition nécessaire à l’inférence qui permet la compréhension du message par le récepteur.

Le modèle inférentiel se base donc sur la capacité de métareprésentation des êtres humains et casse le lien entre communication et langage, imposé auparavant par le modèle du code. Sperber propose alors trois points de conclusion pour son exposé :

  • "la communication humaine est un effet secondaire de la capacité d’attribuer des états mentaux à autrui [capacité métareprésentationnelle] ;
  • la communication inférentielle est possible sans langage, mais grâce aux langages son pouvoir expressif est très augmenté ;
  • le décodage du sens linguistique n’est qu’une étape de la découverte inférentielle du sens voulu".


* SPERBER, D. (2000). La communication du sens. Conférence donné le 19/02/2000 dans le cadre de l'Université de Tous les Savoirs, disponible sur Internet à l'adresse: http://www.canalu.com (consulté le 01/04/08).

11 avr. 2008

Diversité et stabilité culturelles par la modularité de l’esprit, selon Dan Sperber

Dans l’article Unité et diversité des cultures*, Dan Sperber utilise l’hypothèse de la modularité de l’esprit humain pour expliquer à la fois la diversité et la stabilité des cultures humaines.

Les modules seraient des prédispositions cognitives spécialisées du cerveau humain. Un module traite des informations (des inputs) spécifiques, qui respectent ou correspondent à certains critères.

"On peut citer comme exemples classiques de modules : la reconnaissance de visages, la peur du vide, l’attribution d’états mentaux à autrui, le décodage des énoncés, la lecture et l’écriture."

Sperber dit que la majorité des modules mentaux humains sont des modules d’apprentissage, et même si ils ont des bases innées, ils ne sont pas complètement innés : leurs formes matures dépendent du processus en soi d’apprentissage.

Sperber rappelle que les modules ont deux types de domaine d’activation :

  • le domaine propre : l’ensemble des inputs qu’il a pour fonction de traiter ;
  • le domaine effectif : l’ensemble des inputs qu’il traite effectivement.

Selon Sperber, le domaine effectif d’un module donné (p.ex. la reconnaissance de visages) peut être envahi par des inputs artificiels (p.ex. le maquillage). Or,

"(…) tandis que les inputs naturels des modules cognitifs ne varient que modestement d’un environnement à l’autre, différentes cultures peuvent produire des inputs artificiels qui varient énormément e qui néanmoins satisfont aux conditions d’input des mêmes modules."

Ainsi, d’un côté, l’existence même de modules cognitifs en tant que base commune entre les individus d’une société humaine expliquerait la stabilité des cultures.

De l’autre côté, la possibilité d’invasion du domaine effectif d’un module par des inputs artificiels et la grande variété des stimuli sociaux des différentes cultures expliqueraient la diversité culturelle.

* SPERBER, D. (2006). Unité et diversité des cultures. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.

9 avr. 2008

Notion de communication

Dans la même ligne de ce qui a été dit à propos du terme "culture", voici quelques idées à propos du terme communication*:
  • la communication est un processus de mise en relation entre acteurs, qui peuvent être, des individus, des individus avec des machines, ou simplement des machines;
  • l'objectif de la communication est l'échange d'informations entre les acteurs en question;
  • si la communication se donne entre des individus, elle peut être dite communication humaine; cela regroupe la communication interpersonnelle (entre deux ou plus individus) et la communication de masse (quand des informations sont adressées à un très grand nombre d'individus à partir d'un nombre limité de émetteurs);
  • la communication humaine, à son tour, est un processus de transmission intentionnelle* d'informations entre individus; ces informations sont en partie explicites, en partie implicites (ce qui peut nous amener à la discussion sur les limites du langage objectif dans le processus de transmission du sens voulu par l'émetteur et interprété par le récepteur);
  • la communication humaine se décompose en:
a) production d'une représentation publique par l'émetteur, à partir d'une représentation mentale que lui est propre; et
b) interprétation, par le récepteur, de la représentation publique transmise, pour forger sa propre représentation mentale du sujet en question.
  • ce modèle souligne la différence qui existe entre les représentations mentales de l'émetteur et du récepteur dans n'importe quel processus de communication: une fois que le contexte n'est pas perçu de la même manière par les deux acteurs (de par leurs propres histoires personnelles et intentions), ce contexte sera utilisé de façon non symétrique dans les processus de production et d'interprétation de la représentation publique échangée. Le résultat est que, indépendamment du soin avec l'objectivité du processus de transmission d'un sens voulu par l'émetteur, il y aura toujours une marge d'ambigüité dans la communication, et la représentation mentale du récepteur sera toujours différente de celle de l'émetteur.
Voir ci-dessous une carte conceptuelle correspondante aux idées présentées.


* Ces réflexions se basent sur les sources suivantes:
DORTIER, J. F. (2000). Aux origines de la pensée. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.
SPERBER, D. (2006). Unité et diversité des cultures. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.
SPERBER, D. (2000). La communication du sens. Conférence donné le 19/02/2000 dans le cadre de Université de Tous les Savoirs, disponible sur Internet à l'adresse: http://www.canalu.com (consulté le 01/04/08).

Notion de culture humaine

Au début de ma recherche bibliographique, et vu que mon background académique est plutôt dans les sciences dites dures, il me fallait essayer de mieux comprendre des notions de base en sciences humaines. Voilà pourquoi j'ai été amené à commencer par des recherches sur les notions de culture et de communication.

Même étant conscient que la notion de culture n'est plus utilisée exclusivement pour décrire des relations humaines, je voudrais vous présenter initialement quelques considérations à propos de la notion de culture humaine*. Sans vouloir tomber dans la prétention de définir en une phrase un terme si abstrait que "culture", mais dans l'objectif quand même de préciser cette notion, je vous propose l'exposition suivante d'idées:
  • une culture humaine est un ensemble d'expressions symboliques qui caractérisent les relations humaines dans une société donnée;
  • des exemples de ces expressions symboliques sont: le langage, les techniques, l'art, les formes de vie en société;
  • ces expressions symboliques sont crées à partir d'informations largement distribuées dans la société en question;
  • ces informations se concrétisent en des représentations mentales dans les esprits des personnes (visions semblables du monde) et en des comportements extérieurs dans l'espace physique que ces personnes partagent (formes de vie compatibles);
  • les représentations mentales sont à la base de la mise en œuvre des expressions symboliques citées précédemment, et les comportements modèlent la forme de vivre dans la société en question;
  • finalement, les informations communes, à la base des expressions symboliques qui caractérisent une société donnée, sont transmises conscient ou inconsciemment d'une génération à l'autre, déterminant une continuation de cette culture dans le temps.
Voir ci-dessous une carte conceptuelle correspondante aux idées présentées.


* Ces réflexions se basent sur les sources suivantes:
DORTIER, J. F. (2004).
L'homme, cet étrange animal. Sciences Humaines Editions.
DORTIER, J. F. (2000).
Aux origines de la pensée. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.
SPERBER, D. (2006).
Unité et diversité des cultures. Article dans la revue Les Grands Dossiers de Sciences Humaines, n° 1.

6 avr. 2008

Hypothèses de base

Les hypothèses de base pour la thèse sont :
  • les agriculteurs en question ont accès à au moins un type de moyen de communication permettant l’échange de connaissances : l’Internet, le téléphone portable ou la radio ;
  • Internet, tant que moyen de communication, modifie substantiellement les possibilités d’appropriation, par les usagers, des informations diffusées et/ou échangées ;

Problématique de la thèse

L’idée de la thèse est d’étudier les conditions de réussite d’un système d’information agricole, en termes d’adaptation culturelle et cognitive à la réalité du terrain.

Trois points principaux caractérisent l’encadrement de sa problématique :

  • Modèle de communication : échange de connaissances. En opposition au modèle de diffusion d’informations, où l’objectif est d’atteindre un grand nombre de récepteurs à partir d’un nombre limité de sources émettrices, le modèle à être étudié dans la thèse est celui de l’échange de connaissances. On s’intéresse à l’interaction effective entre les parties impliquées dans la communication et, plus particulièrement, à l’étude d’un environnement qui appelle à une participation active des agriculteurs et de leurs organisations professionnelles, pas seulement comme utilisateurs finaux, mais comme sources et relais des informations échangées.
  • Technologie de support : plateforme sur Internet avec extension par des téléphones portables. Le support technologique envisagé pour la communication doit tenir compte des limites actuelles de l’infrastructure de communication dans les zones rurales des PED, sans pour autant ignorer la tendance de généralisation de l’accès aux technologies les plus avancées. D’un côté, la grande pénétration des téléphones portables dans les zones en question confirme cet outil comme un relais important pour que la communication soit effective à court terme. De l’autre côté, Internet sera de plus en plus accessible dans les zones rurales des PED, ce qui indique l’importance de réfléchir dès maintenant à l’appropriation d’un tel outil par les paysans.
  • Approche de l’étude : culturelle et cognitive. L’idée est d’étudier les différences cognitives et culturelles entre les diverses parties prenantes et l’impact que ces différences peuvent avoir sur l’efficacité du processus de communication. Parmi les principaux aspects à être considérés, on compte : les niveaux de formation, les langues, les schémas de structuration du raisonnement, les traditions, l’age, …

L’objet de la thèse est donc la question de l’appropriation des informations diffusées dans des systèmes d'échange virtuel de connaissances professionnelles agricoles. La thèse étudiera cette question pour un système d’information particulier (à identifier). Ensuite, une analyse plus générale essayera de vérifier si les conclusions sont généralisables, et selon quelle méthode, aux autres PED.

Fondamentalement, la problématique scientifique est : quelle est la configuration sociologique et cognitive de la mise en œuvre d’un système d’échange d’informations et de connaissances professionnelles qui le rendrait efficace face aux contraintes et spécificités du contexte agricole des PED ?

Contexte de la thèse

Les TIC peuvent être mises au service de l’augmentation de l’efficacité aussi bien de la production que de la commercialisation des produits agricoles dans les pays en développemet (PED). L’échange de connaissances et de savoir-faire peut faire bénéficier l’ensemble des agriculteurs des expériences de chacun, améliorant la qualité des cultures et fortifiant les liens professionnels et sociaux entre les différentes communautés. Des nouvelles technologies (comme l’utilisation de l’imagerie satellitaire, par exemple) peuvent fournir aux agriculteurs et éleveurs l’accès à des informations opérationnelles de grande valeur pour la planification de la production. Enfin, l’accès à des informations commerciales, en particulier par le développement rapide de la téléphonie mobile, et l’établissement de relations plus directes avec les acheteurs peuvent donner davantage de pouvoir aux petits agriculteurs lors des négociations avec les intermédiaires, augmentant leurs revenus. Les TIC offrent un éventail de moyens pour tisser des réseaux plus efficaces en termes d’échange de connaissances, d’informations stratégiques et de produits. Parmi ceux-ci, les systèmes d’information géographique (SIG), les systèmes d’information de marché (SIM) et les plates-formes d’échange de connaissances sont des initiatives particulièrement prometteuses. Or, la technologie ne s’implante pas de façon automatique dans les habitudes d’une communauté. Des grands défis apparaissent quand on essaie d’introduire des nouveaux outils technologiques à de processus sociaux et économiques établis, souvent sous une grande influence de la tradition dans les PED.

Résumé / Abstract / Resumo

Français: Résumé du projet de thèse

Le sujet de la thèse est l’appropriation, par des agriculteurs des pays en développement, de technologies de mise en commun de connaissances professionnelles. L’approche envisagée est culturelle, sociologique et cognitive, et un cas concret servira de base pour la recherche (à définir). L’objectif est l’identification et la caractérisation des fondements assurant l’efficacité d’un système d’échange de connaissances professionnelles agricoles au Sud.
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English: Abstract of the PhD project

The subject of the PhD is the appropriation, by farmers in developing countries, of knowledge sharing technologies. We chose a cultural, sociological and cognitive approach, and a real case (still to be identified) will be the backbone of the research. The objective is the identification and characterization of the background (in terms of cultural and social adaptability) assuring effectiveness for a professional agricultural knowledge exchange system in developing countries.
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Português: Resumo do projeto de tese

O tema da tese é a apropriação, pelos agricultores de países em desenvolvimento, de tecnologias que permitam o compartilhamento de conhecimentos profissionais. A abordagem escolhida é cultural, sociológica e cognitiva, e um caso real (ainda a ser identificado) deve servir de base para a reflexão. O objetivo é a identificação e a caracterização dos fundamentos (em termos culturais e sociais) de um sistema de compartilhamento de conhecimentos profissionais agrícolas para que ele seja eficaz na realidade dos países em desenvolvimento.

3 avr. 2008

Message de bienvenu

Voilà que le blog de suivi de ma thèse de doctorat est lancé. Je vais publier ici des points d'avancement des travaux de la thèse. Au plaisir de vous lire! à bientôt, Eric