Français: Blog sur la thèse de doctorat d'Eric Pasquati, dont le thème est l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par des agriculteurs ouest-africains.

English: Eric Pasquati's PhD concerning the appropriation of ICT by farmers in West Africa. Please, fell free to leave your comments in English.

Português: Tese de doutorado de Eric Pasquati sobre a apropriação das tecnologias da informação e da comunicação (TIC) pelos agricultores da
África do Oeste. Será um prazer discutir também em Português sobre o tema.

Español: Tesis de doctorado de Eric Pasquati sobre la
apropiación de las tecnologías de información y de la comunicación (TIC) por los agricultores del África de l'Oeste. Sientan la libertad de dejar también sus comentarios en español.

4 sept. 2008

Rdv skype avec Amadou Diop

Avec : Amadou Diop, responsable de la communication à l'ASPRODEB*
Quand : le 3 septembre 2008, de 10h30 à 11h30
Où : par skype (moi à Paris, lui à Dakar)
Objet : utilisation de la radio rurale dans le réseau ASPRODEB et une habitude difficile à contourner des relais en communication

Le planning de communication du projet PSAOP* inclue la radio rurale comme moyen stratégique de diffusion d'informations aux agriculteurs sénégalais. Dans la composante OP, les relais en communication ont été orientés à chercher des radios locales à partir desquelles des émissions destinées aux agriculteurs pourraient être diffusées. L'idée initiale était de donner préférence aux radios locales, mais une bonne partie d'elles a un rayon de diffusion très limité (entre 15 km et 60 km) pour couvrir toute la région d'un CRCR donné. Les relais en communication proposent des stratégies diverses: il y a ceux qui passent des contrats avec une radio régionale, qui ont un rayon de diffusion suffisant pour couvrir toute la région en question, d'autres qui proposent des émissions synchronisées dans plusieurs radios locales. Les propositions sont assez bien avancées dans huit des CRCR. Néanmoins, l'utilisation prévue reste exclusivement dans le sens de la diffusion d'informations, et on connaît les problèmes de moyens auxquels doivent faire face les radios rurales existantes: Amadou donne l'exemple d'une radio fondé en 2001 et que par manque de moyen ne fonctionne aujourd'hui que pendant six heures par jour, et cela grâce au bénévolat des responsables.

Jusqu'à maintenant les différents composantes du PSAOP ont eu des fonctionnements très indépendants une des autres. Amadou veut proposer une harmonisation entre les cinq composantes du projet, pour établir une stratégie de communication unique pour le PSAOP. Cela permettra, par exemple, la production d'émissions radio en commun entre composantes. La composante responsable par le conseil agricole, dirigé par l'ANCAR, développe actuellement un système d'information technique agricole (appelé SITAR) qui sera mis à disposition des utilisateurs à travers une plateforme sur internet. Amadou parle de la possibilité d'intégration des émissions radio avec le SITAR, de façon à promouvoir les échanges et la diffusion des conseils agricoles proposés par l'ANCAR.

Amadou a fait un commentaire sur l'environnement de travail à l'ASPRODEB qui me semble particulièrement intéressant pour la thèse. Il a dit que quelques personnes semblent se permettre moins de formalité et moins de précision dans l'exécution de leur fonction en raison de travailler dans un contexte agricole. Selon lui l'évocation du monde rural introduirait plus d'indulgence, plus de l'informel, plus d'un "laisser aller" dans la logique de travail. Amadou ne voit pas en cela un aspect culturel, car, selon lui, si c'était culturel on devrait le trouver au fil du temps et dans tous les contextes. Or, il dit qu'une même personne qui agit de façon relativement informelle dans le contexte agricole, agirait tout différemment dans un contexte d'entreprise urbaine par exemple, adoptant une posture plus rigoureuse face à ses obligations dans ce dernier cas. La liaison suggérée par Amadou entre ce manque de rigueur, de formalité, et le monde rural mérite certainement plus de réflexion. Peut-être qu'une question culturelle sous-jacente au comportement cité par Amadou soit en jeu indépendamment du contexte; peut-être c'est une question de perception affaibli de contrôle des salariés qui travaillent à distance par rapport à leurs superviseurs, comme les relais en communication… à creuser.

* pour plus d'informations voir l'article "Le CNCR, l'ASPRODEB et le PSAOP" dans ce blog.

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