Quand : le 21 juillet 2008, de 9h45 à 10h15
Objet : échanges d'impressions sur l'état des lieux des TIC ruraux en Afrique de l'Ouest
Monsieur Blanchard partage en général mes impressions sur l'état des lieux des TIC en Afrique de l'Ouest. La discussion m'a aidé à préciser la description des constats faits sur le terrain. En bref:
- utilisation naissante de la technologie: pour l'instant, l'utilisation des TIC dans le monde rural africain est très réduite et limitée.
- manque d'intérêt des opérateurs mobiles: les opérateurs de la téléphonie mobile en Afrique de l'Ouest ne s'intéressent pas (ou encore très peu) aux services à haute valeur ajoutée, comme l'accès à internet via le téléphone portable. Peut-être parce que cela impliquerait trop d'investissement pour comprendre les besoins spécifiques des utilisateurs potentiels.
- évaluation des priorités: la TIC n'est qu'un outil, et il ne faut pas se tromper par rapport aux priorités pour le développement. Pour qu'un système d'information soit efficacement au service des paysans il faudrait tout d'abord que l'organisation professionnelle de producteurs soit bien structurée, en suite il faut considérer la question de la formation des paysans et du grand effort de simplification à faire dans la présentation des informations, et c'est seulement en troisième lieu que la question de l'infrastructure devrait être traitée.
- relativisation du problème d'appropriation des technologies par les agriculteurs: si l'organisation professionnelle était bien structurée, et si des informations pertinentes et adaptées étaient présentées aux agriculteurs, ils seraient suffisamment motivés pour soulever les difficultés d'appropriation de la technologie.
Face au désintérêt des opérateurs de téléphonie mobile par des services d'haute valeur ajoutée pour les paysans Africains, Monsieur Blanchard pense que la solution passe par des prestataires de services locaux. Ils pourraient travailler avec les spécificités de la demande du monde rural, mais ils sont très petits et peu structurés actuellement. Il manquerait des incubateurs* pour faciliter leur développement.
Actuellement, monsieur Blanchard fait quelques déplacements: au Mali pour poursuivre son étude sur les stratégies d'accès universel aux TIC, commandée par la Banque Mondiale, et au Benin pour une étude sur l'adaptation de services informatiques pour les zones rurales, en partenariat avec un prestataire local.
Une réunion à FARM, à la dernière semaine d'août a été fixée (le mercredi 27 août à 15h). La participation de Bernard Bachelier est souhaitée au moins pour une partie de la réunion.
* Le programme infoDev, financé principalement par la Banque Mondiale, considère l'incubation comme une priorité.
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